Violences à Villers-le-Bel
La violence a encore flambé dans une banlieue.
Le Parti socialiste a dénoncé les violences inacceptables qui se sont déroulées après la mort de deux jeunes à Villiers-le-Bel dans une collision avec une voiture de police. Il a exprimé sa solidarité avec les familles des jeunes, les nombreux policiers blessés dans les émeutes, les habitants sous le choc et le maire d’une commune dévastée. Un nouveau cap dans les violences urbaines a été franchi, avec le risque de nouveaux drames. Le PS a rappelé que la priorité doit être au retour au calme. Toute la lumière sur la mort des deux jeunes doit être établie à partir d’une information judiciaire.
Ce drame a souligné la nécessité de rétablir une police de proximité, davantage présente sur le terrain, en confiance avec la population, alors que celle-ci a été volontairement et démantelée depuis 2002.
Mais, au-delà, il a mis en lumière la situation sociale explosive de ces quartiers et l’inaction de la droite au pouvoir depuis 2002. Avec un taux de chômage et un échec scolaire deux fois plus élevés que pour le reste de la population, les habitants des quartiers populaires sont les premières victimes d’une montée sans précédent de la violence.
Les banlieues sont absentes de toutes les priorités du gouvernement, malgré l’annonce maintes fois reportée d’un « plan banlieue » sans ambition et sans moyens. Les crédits de paiement consacrés à la politique de la ville vont baisser de 12,7% en 2008, tandis que la symbolique dotation de solidarité urbaine (DSU), réservée aux communes urbaines les plus pauvres, devrait diminuer de 30 millions.
À son retour de Chine, le Président Sarkozy a essentiellement félicité l’ex-ministre de l’intérieur Sarkozy. Pourtant, cinq ans ont passé. Malheureusement, la montée des violences s’est endurcie. On ne peut pas faire comme si l’habituel florilège de proclamations de fermeté verbale suffisait à y répondre.
Au lieu d’une logique de reconquête impliquant une nouvelle doctrine d’action pour les forces de sécurité, Nicolas Sarkozy n’a annoncé qu’un dispositif supplémentaire de contention du désordre, avec la création d’unités de sécurisation qui s’ajouteront aux brigades qui existent déjà.
Pour nous, Seynois, qui avons connu des situations de tension dans nos quartiers populaires, il y a d'autant plus urgence.